Montreuil, le 24 février 2020
Le 1er avril, ce sont 650 000 travailleurs privés d’emploi et précaires qui verront leur indemnité chômage baisser de 30 à 50%. Les travailleurs ayant subi un enchaînement de contrats courts et de périodes d’inactivité verront leur allocation réduite à peau de chagrin, aux alentours des 450€, bien en-dessous du montant du RSA.
En prenant en compte les attaques de la première phase d’application du décret de novembre dernier – le durcissement des conditions d’ouverture des droits à l’indemnisation-chômage (six mois de travail contre quatre auparavant) et la dégressivité des allocations – ce sont 6 milliards d’euros qui vont être subtilisés aux travailleurs privés d’emploi et précaires en 3 ans !
Alors que la DARES impute 14000 décès par an au chômage et démontre que la précarité dégrade gravement la santé physique et mentale des travailleurs, le gouvernement renforce sa politique malthusienne à l’encontre des travailleurs privés d’emploi et précaires.
À compter du 1er avril, les Aides Personnalisées au Logement (APL) seront calculées sur la base des revenus de l’année en cours, avec une actualisation trimestrielle. Cette modification – calquée sur le mode de calcul du RSA – intervient dans le cadre du Revenu Universel d’Activité (RUA).
Si le gouvernement annonce vouloir fusionner les minimas sociaux pour plus de « lisibilité », la refonte des APL dévoile le réel objectif du gouvernement : faire des économies supplémentaires – 1.2 milliards d’euros – sur le dos des travailleurs les plus pauvres ! Les conséquences sont dramatiques : 1.2 millions de ménages perdront plus de 1000€ d’APL par an et 600 000 familles ne seront plus concernées par le dispositif !
Le projet du RUA est actuellement discuté par le gouvernement. Ce qui est sûr, c’est qu’il se veut remplacer l’indemnisation chômage donc le financement par cotisation, qui ouvre à des droits, pour imposer la charité et la misère à tous les travailleurs par la création d’une allocation misérable unique basée sur l’impôt qui ouvre la porte à plus de contrôle social.
Le Comité National CGT des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires appelle l’ensemble du monde du travail à riposter face à ces attaques monstrueuses qui vont pousser des millions de travailleurs et leur famille dans la misère et le désespoir.
ORGANISONS DES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES DE PRÉCAIRES, POUR NOUS ORGANISER CONTRE LA MISÈRE QUE LE GOUVERNEMENT VEUT NOUS IMPOSER !