Des allocations pour vivre et non survivre : abandon du projet, annulation de la réforme assassine

Ce Lundi 3 Octobre, le gouvernement lance les discussion au Parlement sur l’assurance chômage.

Il s’agit pour lui de prolonger les règles actuelles et d’obtenir du Parlement les pleins pouvoir afin de continuer à régir sur l’Assurance-Chômage à coup de décrets à la place des négociations entre     organisations patronales et syndicales.

Le gouvernement entend durcir les conditions d’accès à l’Assurance-Chômage et réduire la durée d’indemnisation selon le contexte économique.

Les moyens avancés sont toujours les mêmes : truquer les chiffres du chômage et mentir sur les soi-disant offres non pourvues :

  • Si le chômage baisse, en particulier celui des jeunes, cela s’explique exclusivement par des emplois subventionnés comme les contrats d’apprentissage ou les contrats uniques d’insertion (CUI/CIE) qui ont explosé de 968 % en un an. Contrairement à l’embellie affichée par le gouvernement on est loin d’un retour massif à des emplois en CDI.
  • Si il y a moins de chômeurs c’est aussi parce qu’ils sont massivement radiés. Alors que 2021 fut l’année record des radiations, celles pour insuffisance de recherche d’emploi sont encore en hausse en 2022. Pourtant 76 % de ses offres non pourvues sont mensongères, bidon et donc illégales.

Le gouvernement ne change pas de recette, faire la guerre aux chômeurs plutôt qu’au chômage. C’est la raison pour laquelle plus de 600000 précaires ne s’inscrivent plus à Pôle emploi perdant ainsi leurs allocations chômage.

Cette réforme attaque l’ensemble du monde du travail puisqu’il s’agit de faire accepter les emplois aux conditions de travail les plus dures et aux salaires les plus bas. Alors que les travailleuses et les travailleurs se battent pour des augmentations de salaires la peur du chômage sans aucune protection sert à museler leurs revendications.

Le CNTPEP-CGT exige l’abandon de ce projet et l’annulation de la réforme assassine qui a plongé les précaires et leurs familles dans la misère avec des allocations sous le seuil de pauvreté. Et cela au moment même où les prix de l’électricité et les produits de première nécessité n’ont jamais été aussi élevés.

Le chômage et la misère ne sont pas des fatalités !

La CGT revendique un revenu de remplacement a minima au Smic pour 100% Des privés d’emploi et précaires !