Le projet du gouvernement – aux ordres du Medef – de démanteler ce qui reste du service public de l’emploi aurait de lourdes conséquences si il était mis en œuvre tel que décrit dans le rapport de M. GUILLUY (voir aussi à ce sujet l’analyse de la CGT Pôle emploi).
Un projet dans la ligne des cases sociales de la Macronie
Diminution du nombre de représentants du personnel et disparition des comité hygiène, sécurité et conditions de travail (mis en place des CSE), report de 2 ans de l’âge de départ en retraite, disparition des lycées professionnels publics pour livrer les jeunes aux patrons sans contrôle ni sanction, disparition de critères de pénibilité, Macron et son équipe ont déjà fait font feu de tout bois pour faire des travailleurs de la chair à patron corvéable à merci.
Mais l’église du saint profit demande toujours plus de sacrifices.
Toujours plus de morts au boulot
A mettre toujours plus la pression sur les salariés, le nombre d’accidents du travail, dont les mortels, ne cesse d’augmenter, alors que la France est déjà « championne » d’Europe du nombre d’accidents du travail mortels. Tout comme le nombre de salariés qui n’arriveront jamais à l’âge de la retraite, faute prendre en compte de la pénibilité.
La mort sociale, une autre sale réalité
Plutôt que d’augmenter les moyens des services actuels et de faire cesser le harcèlement (contrôle de la recherche d’emploi, ateliers et prestations bidons…) et les radiations abusives, et de contrôler les patrons voyous (voir nos études sur les offres d’emploi illégales) le gouvernement veut imposer toujours plus de contrôles (« journal de la recherche d’emploi ») et de flicage (obligation de 15 à 20 heures d’activités par mois).
Il va bien y avoir toujours plus de morts par désespoir, manque de soins, d’alimentation correcte, de logement, ou tout simplement d’humanité.
La disparition des emplois décents
L’objectif principal de « France, travaille ! » est d’obliger par la terreur les salariés privés d’emploi à prendre n’importe quel emploi, toujours plus précaire, mal payé, pénible.
Les salariés en poste, par ricochet, seront aussi impactés, contraints par peur du chômage à accepter des conditions de travail dégradés et des salaires de misère.
Ceci alors que 20% de la population active pointe au Pôle emploi, et pas 7% comme annoncé par les menteurs du gouvernement.
Les droits sociaux à la benne
Macron a mis la main sur le magot des allocations de l’assurance chômage en 2018 en transformant les cotisations sociales en impôt (la CSG). Puis il a imposé en 2021 la « décote Macron » sur les emplois saisonniers et CDD, enfin cette année il a diminué de 25% la durée de l’assurance chômage. Tout ça pour financer « France, travaille ! » qui case les droits des chômeurs et renforce le flicage. Diabolique.
RIP le service public de l’emploi
On pourrait croire que regrouper Pôle emploi, les missions locales et Cap emploi serait une bonne idée. Mais le résultat sera la mise en concurrence des services les uns contre les autres, sur le principe du moins-disant social avec sous-traitance, et augmentation des objectifs chiffrés.
Le service rendu sera toujours plus bureaucratique et toujours moins humain.
La priorité ? Le « retour à l’emploi », par la porte ou par la fenêtre.
Ce qui reste de qualité du service public de l’emploi va disparaître corps et biens.
Macron veut aussi territorialiser les centres de décisions, mettant afin « France, travaille! » au service des potentats locaux (région, département voire agglomérations), eux-mêmes soumis à la pression des patrons locaux. A votre service, mon bon maître.
Rejoignez le mouvement social, qui lui est bien vivant, rejoignez la CGT !
Contre la logique mortifère du capitalisme, qui, pour des dividendes, est prêt à détruire la planète et le monde du vivant, nous sommes toujours plus nombreux à nous opposer.
Contre la précarité et la misère, rejoignez-nous.
Seule la lutte paiera.
Syndiquez-vous à la CGT précaires et privés d’emploi, pour s’organiser, et gagner ensemble !