Le 8 Septembre, à l’issue du séminaire de rentrée du gouvernement, Jean Catsex a indiqué faire de l’application de sa réforme assassine de l’Assurance-Chômage sa priorité absolue. la raison invoquée : répondre aux « difficultés de recrutement » ! Le premier sinistre utilise donc la vieille image d’Épinal du chômeur feignant pour faire passer la modification des règles de calcul des allocations chômages des travailleurs précaires et ainsi entrainer une baisse des indemnités d’environ 17%…
Selon le gouvernement, il y aurait environ 215 000 offres non pourvues du fait de la feignantise des privés d’emploi… Mais qu’en est-il vraiment ?
Si l’on retire les offres qui correspondent à des emplois encore occupés et celles qui viennent juste de paraître (et dont les employeurs n’ont pas encore validé le recrutement) : on se retrouve avec, en réalité, 100 000 offres non pourvues. Si l’on ramène ces 100 000 offres au nombre de travailleurs privés d’emploi : on compte pour chaque offre non pourvue au bas mot 16.3 chômeurs ! Rappelons également qu’en 2019 sur ces fumeuses offres non pourvues, 50% d’entre-elles provenait du fait que l’employeur avait renoncé lui-même à son recrutement…
Alors que le gouvernement ment à longueur de journée sur la réalité des chiffres du chômage en parlant de reprise économique, il tente de faire des offres non pourvues son argument choc pour nous contraindre à accepter une réforme inacceptable.
Enfin, parmi les métiers en tension évoqués par le patronat, on trouve celui d’aide à domicile : un métier autant utile que dévalorisé et difficile. Le 23 septembre nous serons au côté de nos camarades du commerce, de l’action sociale et des service publics pour exiger, entre autre, une revalorisation des salaires.
Monsieur Castex ne faites pas passer l’inacceptable comme une solution envisageable ! Dans les secteurs de l’aide à domicile comme dans tant d’autres : ce ne sont pas les emplois qui sont non pourvus mais les salaires qui sont trop faibles !