Non seulement le recours aux OPP n’est pas dans l’intérêt des chômeurs, mais il ne l’est pas non plus pour le budget de Pôle emploi. L’accompagnement des bénéficiaires devrait être fait à 50% par pole emploi et à 50% par des OPP (consignes venant de l’Unedic).
En 2017 en Bretagne, le budget total destiné au dispositif CSP était de 4,33 millions d’euros et était réparti à la fois sur les OPP et sur Pôle emploi. Seulement voilà, le budget n’est pas du tout réparti en parts égales. En effet, les OPP reçoivent 67% du budget (c’est-à-dire 2,9 millions d’euros) et Pôle emploi seulement 33% (1,43 millions).
Ceci alors que Pôle emploi remplit d’autres taches que l’accompagnement, donc il doit faire… deux fois plus de travail que les opérateurs privés, mais avec deux fois moins de moyens humains et financiers.
Nous sommes en droit de nous demander quelle est la véritable destination de l’argent alloué aux OPP (actionnaires, salaires de cadres mirobolants…).
Un détournement d’argent qui ne va ni dans l’intérêt des agents Pôle emploi, ni dans l’intérêt des licenciés économiques.
En plus de pousser les chômeurs vers des emplois précaires et de détourner de l’argent public, le recours aux OPP conduit à une réduction du budget de fonctionnement de Pôle emploi, réduction qui entraîne une dégradation des conditions de travail des agents de Pôle emploi avec :
- La Multiplication des emplois précaires au sein même de Pôle emploi
- Une explosion du nombre de personnes suivies par les conseillers Pôle emploi
- Une direction qui contraint les conseillers de Pôle emploi à envoyer des personnes dans les OPP sans leur demander leur accord
- Ceci en totale contradiction avec la belle communi-cation interne de Pôle emploi « idée reçue N° 9 » :