Nouvelles règles d’indemnisation chômage
Simple report au 1er septembre ? C’est l’abandon qui s’impose !
La Ministre du Travail, Muriel Pénicaud, vient d’annoncer le report au 1er Septembre de la seconde partie des règles d’indemnisation qui devaient entrée en vigueur au 1er Avril.
Le Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires déplore le cynisme et la démagogie du gouvernement : en ne reportant que de quelques mois une partie seulement des nouvelles règles d’indemnisation, le gouvernement laisse de côté les 750 000 travailleurs privés d’emploi et précaires qui n’ouvrent plus ni ne rechargent plus de droits à une allocation chômage depuis le 1er Novembre.
Impact du coronavirus sur l’emploi : Les privés d’emploi et précaires seront les premières victimes
En cette période de crise sanitaire et économique, les organisations syndicales, politiques et les économistes reconnaissent que les travailleurs privés d’emploi et précaires seront les premières victimes de l’impact du coronavirus sur l’économie, non concernés par les annonces gouvernementales de maintien de salaire pour les travailleurs qui subissent un chômage partiel.
Dans les jours et les semaines qui viennent, des centaines de milliers de travailleurs de tous secteurs d’activité (contractuels, intérimaires, saisonniers, intermittents) dont les contrats devaient débuter, se terminent ou devaient être renouvelés seront privés d’emploi et subiront la baisse ou la perte de leur allocation chômage depuis le durcissement des règles du 1er Novembre. Pour les chômeurs et précaires, c’est la double peine : leurs contrats annulés, ils se retrouvent privés d’emploi et leurs droits sociaux sont menacés.
La CGT a construit, depuis plusieurs années, la revendication d’une sécurité sociale professionnelle, pour garantir le maintien du contrat de travail et du salaire. La crise nouvelle provoquée par le virus montre la nécessité de mettre en place cette sécurité sociale intégrale !
La CGT demande donc au gouvernement :
- d’abandonner l’ensemble des nouvelles règles cassant les droits à l’assurance chômage, y compris celles déjà en place depuis le 1er novembre 2019 ;
- de garantir le paiement de tous les contrats de travail, y compris les CDD en cours ou prévus dans tous les secteurs concernés par les problèmes économiques ;
- de prolonger et étendre les droits à indemnisation du chômage des travailleurs privés d’emploi et/ou précaires ;
- de garantir les droits à indemnités maladie, en tenant compte des situations de perte d’emploi et en supprimant les seuils d’accès au droit.