Les 11, 13 et 15 février : tous dans l’action et la grève !

Montreuil, le 7 février 2020

 

Non à la mise à mort de l’indemnisation-chômage !

Après avoir volé au 1er novembre 2,9 milliards d’euros de droits aux travailleurs privés d’emploi en durcissant les conditions d’ouverture des droits ; le gouvernement s’apprête à nous confisquer, à partir du 1er avril, 2,6 milliards d’euros de droits en modifiant les règles de calcul du salaire journalier de référence.

Au total, en prenant en compte le retour de la dégressivité, ce sont près de 6 milliards d’euros, en trois ans, que l’Etat compte nous subtiliser.

Au 1er avril : 850 000 travailleurs privés d’emploi et précaires seront impactés dès la première année et verront leur indemnisation diminuée de 30 à 50%.

En effet, en prenant en compte les périodes non travaillées dans le calcul du salaire journalier de référence – dont notre indemnisation dépend puisqu’elle est un pourcentage (62%) de ce salaire – les allocations, notamment des travailleurs les plus précaires vont drastiquement baisser.

Par exemple ceux enchaînant les contrats courts, leur indemnisation va passer en moyenne de 868€ à 431€ : à un niveau bien plus bas que le RSA !

C’est bien cette attaque que le CNTPEP-CGT dénonce : le gouvernement veut renvoyer des millions de travailleurs précaires dans l’enfer des minimas sociaux. Nous serons plongés d’autant plus longtemps dans la misère dans la mesure où le projet du gouvernement concernant les retraites prévoit de nous octroyer des points non plus à partir du salaire perdu comme dans le système actuel mais à partir de notre indemnisation chômage !

Alors que la privation d’emploi tue chaque année 14 000 travailleurs : 1 million d’embauches dans le public et dans le privé ce serait 44 milliards d’euros de cotisations sociales pour faire vivre une Sécurité Sociale Intégrale couvrant tous les risques de la vie (chômage, maladie, vieillesse…) pour 100% des travailleurs par le maintien de leur ancien salaire et jamais en-dessous du SMIC à 1800€ revendiqué par la CGT !

Cette attaque globale contre notre système de protection sociale nécessite une riposte globale par la revendication d’une Sécurité Sociale Intégrale couvrant l’ensemble des risques par le maintien du salaire !

Le 11 février : tous mobilisés devant les agences Pôle Emploi pour informer et organiser les travailleurs privés d’emploi et précaires dans l’action en vue de la prochaine manifestation interprofessionnelle du 13 février !

Le 15 février : nous lutterons aux côtés des travailleurs saisonniers qui seront impactés tant par le durcissement des conditions d’ouverture pour tous ceux dont la durée du contrat est inférieure à 6 mois que par la modification du calcul du salaire journalier de référence puisque le rythme de travail est coupé par une longue période d’inactivité !