Montreuil, le 9 janvier 2020
Après avoir supprimé les cotisations sociales (part salariale) et repris la main sur la gestion de l’Assurance-Chômage, Macron a imposé par décret une saignée de plus de 3.4 milliards d’euros de droits d’indemnisation pour les travailleurs privés d’emploi et précaires. 750 000 précaires n’auront pas assez travaillé pour ouvrir des droits et ceux qui sont indemnisés verront leur allocation baissée de 30 à 50%.
C’est une attaque sans précédent qui va plonger dans la misère 1.4 millions de travailleurs et accentuer la concurrence entre les travailleurs au détriment de nos vies : 1 200 accidents mortels au travail et 14 000 décès causés par la privation d’emploi chaque année en France.
Menant une politique au service exclusif du grand capital, le gouvernement continue ses attaques contre notre protection sociale et plus particulièrement contre nos retraites. Les travailleurs précaires percevront une pension de misère – bien inférieure au minimum vieillesse – puisque dorénavant, tout comme pour l’indemnisation chômage, les périodes non travaillées seront intégralement prises en compte pour le calcul de nos retraites.
A l’appel de la CGT et de l’intersyndicale, des millions de travailleurs du public comme du privé, privés d’emploi et précaires ont déjà pris part aux manifestations pour exprimer leur refus de cette casse sociale.
Et ils ont bien raison : Comment accepter cette régression sociale alors que déjà 553 000 retraités survivent au minimum vieillesse, que 31% des pensions sont inférieures à 1000€ et que par conséquent 500 000 retraités sont dans l’obligation de reprendre une activité salariée après la liquidation de leur retraite ? Comment accepter la liquidation de notre protection sociale alors que seulement 20% des travailleurs privés d’emploi et précaires sont couverts par l’Assurance-Chômage et que plus de 9 millions de travailleurs vivent sous le seuil de pauvre-té ?
Le Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires CGT s’oppose à la société que Macron tente de nous imposer, celle des travailleurs sans droits. La France du RUA, du travail obligatoire, des travailleurs pauvres : on n’en veut pas !
Au contraire, nous revendiquons une Sécurité Sociale Intégrale couvrant tous les risques de la vie pour 100% des travailleurs (chômage, retraite, maladie…) par le maintien à 100% de l’ ancien salaire et jamais en dessous du SMIC ! Une Sécurité Sociale gérée par les assurées eux-mêmes pour mettre au centre de la société les travailleurs.
Cette Sécurité Sociale Intégrale nécessite un rééquilibrage du partage des richesses produites en direction du travail :
• Augmentation des salaires : en trente ans, 200 milliards d’euros sont passés de la poche des salariés à celle des actionnaires !
• Arrêt des exonérations fiscales et autres aides publiques sans aucune contrepartie en terme d’emploi : chaque année c’est plus de 200 milliards d’euros que l’État verse aux entreprises !
• Mise en place d’une politique orientée vers l’emploi : 1 million d’embauches dans le public et dans le privé : c’est 44 milliards d’euros de cotisations supplémentaires !
Le combat pour la Sécurité Sociale, c’est le combat pour une vie digne ! Le CNTPEP CGT s’y engage pleinement et appel les comités à organiser dans leur Union Locale CGT des Assemblées Générales de lutte pour l’emploi et l’indemnisation de 100% des travailleurs privés d’emploi et précaires !
PARTOUT EN FRANCE : LES 9, 10 ET 11 JANVIER ORGANISONS LA COLÈRE POUR LA DIGNITÉ !