Le 18 avril, le Secrétaire général de l’UD CGT du Nord, Jean-Paul Delescaut a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende pour « apologie du terrorisme ». En cause : une phrase dans un tract de soutien à la résistance palestinienne.
Cette répression judiciaire inédite, en plus d’être le signe d’une inversion des valeurs qui devraient régir notre société en accusant de « terrorisme » ceux qui défendent le droit des peuples à vivre en paix sur leurs terres, est une attaque sans précédent contre la liberté d’expression, pourtant garantie par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Et ce, alors même que le pouvoir en place est le premier artisan de la militarisation de l’économie et prône sans ambages le recours à la force militaire.
Ces dernières semaines, l’Etat répressif ne semble plus avoir aucune limite, et convoque au commissariat deux élues de la République pour les mêmes motifs.
Or; si les militants de la cause palestinienne sont particulièrement visés par ces représailles, dans un contexte d’islamophobie savamment entretenue par le Capital et ses sbires du gouvernement, ce sont bien tous les militants et militantes qui s’opposent à la volonté du gouvernement de diviser les peuples et les travailleurs qui font l’objet aujourd’hui d’une répression protéiforme et inédite.
Ainsi, Emmanuel, Myriam et Bassekou, syndicalistes de l’Éducation nationale à Marseille, ont été fortement réprimés (entre 2 et 8 mois de prison avec sursis et 16 000 euros d’amendes) pour avoir combattu les injonctions racistes de la direction de leur établissement. Sans compter les violences policières et les procès indus dont sont victimes les militants syndicaux, écologistes, les Gilets jaunes, les habitants des quartiers populaires.
Nous dénonçons la systématisation sans précédent des poursuites policières et judiciaires, avec condamnations, contre notre classe, par un pouvoir qui n’accepte plus aucune remise en question de sa politique de casse sociale et environnementale.