Contre la réforme des retraites : une autre réforme est nécessaire !

Tract de l’UD-CGT69 (Rhône), décembre 2019

 

Stop à la casse de nos conquis sociaux ! Retrait du projet Delevoye !

A l’appel de la CGT et de l’intersyndicale, des millions de travailleurs se sont rassemblé dans la grève et l’action pour dire au gouvernement : « de ta retraite par point on n’en veut pas ». Malgré les interventions gouvernementales, la mobilisation ne faiblit ! Au contraire : elle s’élargit – 1.8 millions de manifestants le 17 Décembre –  et s’enracine dans les entreprises par la multiplication d’appels à la grève, y compris en reconductible !

Sous-titre : La réforme de la retraite à point n’est pas nécessaire !

Selon le gouvernement, il n’y aurait pas assez d’argent pour sauvegarder notre système de traite par répartition. En réalité, le déficit des caisses de retraites atteindrait à l’horizon 2025 entre 0.3 et 0.7% du PIB alors que les réserves nettes des caisses de retraites représentent 5.6% du PIB !

II n‘y a donc aucune urgence : le gouvernement le reconnaît lui-même en admettant un retour à l’équilibre, sans aucune réforme, en 2040 !

Le vrai projet du gouvernement : livrer notre protection sociale et nos services publics au patronat !

Après avoir s’être attaqué à l’assurance chômage en imposant une économie de 3.6 milliards d’euros de droits aux privés d’emploi ; le gouvernement veut en finir avec notre système de retraite et plus généralement l’ensemble de notre modèle de protection sociale. Son objectif : livrer les 417 milliards d’euros de la Sécurité Sociale aux assureurs privés !

Pour mener à bien son projet le gouvernement nous ressort la vieille technique de la division entre les travailleurs qui ont un régime spéciaux et ceux qui dépendent du régime général. Cette division est entretenue pour nous faire accepter la casse des statuts (électriciens, gaziers, cheminots, fonction publique) et la privatisation des services publics ! Comme dans les hôpitaux publics avec la suppression d’un lit sur cinq alors que les urgences sont saturés !

Protection sociale, services publics, statuts ou conventions collectives : ne laissons pas le patronat et le gouvernement tout détruire !

 

 

Il faut répondre à l’urgence sociale : une autre réforme est nécessaire !

553 000 retraités survivent avec le minimum vieillesse.

31% des pensions sont inférieures à 1000€.

Avec sa réforme, le gouvernement dit vouloir instaurer une retraite plancher minimale de 1000€. C’est un mensonge puisqu’il faudra avoir travaillé 43 années complètes pour y prétendre. Alors qu’un travailleur sur deux âgés de plus de 55 ans n’est plus au travail, que 87% des embauches ont une durée inférieure à 3 mois : le gouvernement propose une réforme dogmatique qui ne répond pas à l’urgence sociale. Pire, la réforme Delevoye va plonger dans la misère des millions de futurs retraités !

Avec la CGT : imposons la réponse à l’urgence sociale, gagnons le progrès social !

Pour la CGT, le progrès social c’est :

  • Un départ à 60 ans à taux plein avec un revenu de remplacement à 75% du revenu net d’activité (calcul sur les 10 meilleures années ou les 6 derniers mois) et au minimum le Smic à 1800 euros.

Pour y parvenir, la CGT fait des propositions :

  • en place une politique résolument tournée vers l’emploi, notamment en diminuant le temps de travail : 1 millions d’embauches dans le public et dans le privé c’est 44 milliards d’euros de cotisations en plus pour nos retraites et notre protection sociale !
  • Garantir immédiatement l’égalité salariale entre les femmes et les hommes rapporterait 6.5 milliards d’euros en plus pour la sécurité sociale.
  • Arrêter de gaver le patronat avec les exonérations de cotisations sociales (part patronale) qui sont estimés à 52 milliards d’euros pour la seule année 2018 et que l’État ne compense que partiellement ! En comparaison, en 2018, le déficit des caisses de retraite est de 3.5 milliards.

 

Ne lâchons rien ! Poursuivons et amplifions la mobilisation !

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