RSA contre travail : pourquoi pas bosser gratis ?

France travail, c’est non !

Après la dernière réforme assassine de l’assurance chômage, le gouvernement veut imposer le RSA contre quinze à vingt heures de travail par semaine. Face à la levée de bouclier des organisations de travailleurs, le mot travail est remplacé par activité. Qu’importe le vocabulaire, il s’agit de conditionner le revenu de solidarité alors que les entreprises reçoivent cent cinquante milliards d’euros sans exigences.

L’État au service des patrons choisit le contrôle systématique des travailleurs privés d’emploi. Il n’y a pas d’emplois non pourvus en France ! La dernière étude de Pôle emploi le démontre : 90 % des offres ont été pourvues et sur les 10 % restantes, ce sont les patrons qui les retirent faute de candidats jugés insuffisamment formés ou motivés…

France travail, c’est la répression généralisée ! Via des algorithmes les allocataires du RSA seraient contraints de réaliser des prestations déconnectées de leurs vrais besoins. Ils auront l’obligation de s’inscrire à Pôle emploi et seront donc soumis aux mêmes procédures de contrôle que les autres inscrits. Quand on survit avec moins de par mois on ne peut pas rechercher du travail ! Le véritable objectif : radier un maximum d’allocataires du RSA !

Le patronat applaudit, tout comme certaines régions ou départements. Rien d’étonnant à cela : avec les stages en entreprises ou les missions de service public, il s’agit peu ou prou de fournir gratuitement aux secteurs privé et public une main d’œuvre rémunérée uniquement par le RSA.

Les entreprises privée de formation ou de travail temporaires, quand à elles, se frottent déjà les mains en imaginant les contrats juteux qu’elles signeraient avec les pouvoirs publics pour réaliser les “activités” obligatoires. Apprendre à se maquiller pour postuler dans la logistique ; savoir se servir de Word pour devenir cuisinier ou de Excel pour travailler dans le soin à la personne … autant de “compétences” qui nous seront essentielles pour trouver un emploi qui n’existe pas.

Contre la destruction masquée et méthodique de notre assurance chômage : MOBILISONS NOUS POUR EXIGER :

  • cent cinquante sept milliards pour créer des emplois sous statut dans les services publics, pas pour les profits capitalistes
  • la création d’emploi stables dans le secteur privé ;
  • un véritable plan d’accompagnement et de formations des privés d’emploi échappant à la logique de profit des organismes privés ;
  • une indemnisation en fonctions de nos besoins, jamais sous le SMIC, pour nous permettre de vivre et rechercher du travail dans de bonnes conditions.