Ce mardi 30 Janvier, Gabriel Attal a présenté à l’Assemblée Nationale ses prochaines attaques contre la classe ouvrière
« Suppression de l’ASS », nouvelle réforme brutale de l’Assurance-Chômage, généralisation dès 2025 du RSA conditionné à 15 heures d’activité sont les ingrédients réactionnaires d’une politique brutale reposant sur un discours populiste.
Dans son intervention le premier ministre a très largement véhiculé l’image du privé d’emploi qui ne travaille pas et pour certains : « cotisent des trimestres ». Nous le rappelons, personne n’a choisi d’être licencie ! Personne ne se satisfait d’être au chômage : près de la moitié des allocataires travaillent !
Alors que les tous premiers effets de ses réformes ont réduit la part des inscrits indemnisés à un niveau historiquement bas, le gouvernement entend contraindre les organisations syndicales et patronales à négocier de nouveaux reculs. Il s’agit de baisser la durée d’indemnisation de 25% à 40%, supprimer les filières d’indemnisation seniors et le maintien des droits jusqu’au départ à la retraite. En bref, un travailleur de plus de 55 ans devrait, selon le gouvernement, perdre 22 mois d’indemnisation !
Pour les travailleurs privés d’emploi, c’est révoltant ! Si ces mesures entraient en vigueur, dès la première année : ce seraient près de 800 000 allocataires de l’Assurance-Chômage (ARE-ASS) qui tomberaient en fin de droits et pour le quart d’entre-eux basculeraient au RSA quand les autres n’auraient… plus rien du tout !
Alors que plus de la moitié des travailleurs de plus de 55 ans ne travaillent pas, ce n’est ni une nouvelle perte de droits ou la suppression de l’ASS qui doivent être à l’ordre du jour mais bien l’avancement du départ à la retraite à 55 ans pour les métiers pénibles !
L’objectif du gouvernement est clair : priver les travailleurs précaires du droit à une retraite ou d’une allocation chômage et imposer le RSA ou, plus tard, le minimum vieillesse ! La misère à perpétuité du Revenu Universel d’Activité est en marche !
Cette politique assassine est au profit du grand patronat qui pourra imposer toujours plus de précarité et même recourir, dans le cadre de France Travail, à une main d’œuvre gratuite qui sera rémunérée par le RSA.
Contraindre les travailleurs privés d’emploi et précaires à 15h hebdomadaire de travail pour l’aumône du RSA :
La CGT Chômeurs dit non à cette société du travail obligatoire !
Ni précarité, ni charité ! Travail et dignité !